Home / Marques  / Notin

Notin

Histoire de la marque Notin   Les caravanes Notin ont été conçues pour des clients adeptes du Caravaning itinérant. D’ailleurs, il n’était pas prévu au départ de système pour adapter un auvent sur ces caravanes. Un lien

Histoire de la marque Notin

 

Les caravanes Notin ont été conçues pour des clients adeptes du Caravaning itinérant. D’ailleurs, il n’était pas prévu au départ de système pour adapter un auvent sur ces caravanes. Un lien spécial s’est aussi développé entre les clients et la marque, lien nourri de correspondances que nous retrouvons parfois lors de l’achat d’une de ces caravanes très recherchées.

 

Cette marque n’a jamais eu de concessions et les caravanes étaient vendues directement à l’usine de Panissières ou dans des foires Mais commençons par le début…

 

 

Ces caravanes ont pour ancrage la Loire et la ville de Panissières, près de Roanne.

 

Francis Notin y construit à partir de 1921 des remorques d’habitation foraines, d’abord à traction animale, puis automobile à partir de 1928 avec son frère Joseph.

 

En 1933, les frères Notin créent une caravane de tourisme à la demande d’un avocat de Nice. Ce modèle s’écarte de la roulotte grâce à sa porte latérale et non arrière, tout comme elle adopte des lanterneaux, vecteurs de lumière et d’air frais. En 1934, Joseph Notin rachète l’atelier à son frère et se consacre à la remorque de camping.

 

 

Témoignage de M Raoul Martin de Nice, Caravaning de janvier 1963, n°89 P 91 – Nouveau !

 

Je pratique le caravaning depuis 1933, époque héroïque où l’on ne rencontrait que 2 ou 3 caravaniers sur le parcours Paris/Nice. A cette date, j’ai fait l’acquisition d’une caravane Notin, spécialement conçue pour moi, à mon goût, à ma mesure. J’ai été « le tout premier client » me déclarait M Notin.

 

Cette caravane, bien entretenue, surtout bien abritée, circule toujours pendant plusieurs mois de l’année. Elle a parcouru des centaines de milliers de kilomètres, toujours solide, toujours confortable.
Elle est peut-être la seule à renfermer une bibliothèque ambulante comprenant une cinquantaine de volumes. Dictionnaires, grec, latin, français, anglais, français (d’une épaisseur respectable). Des guides italiens de 1825.1870 (avec gravures). Un gros volume in 8°, horaires des diligences en 1842….

 

En dépit de son ancienneté, je ne tiens pas à changer de caravane, faite en conformité de mes goûts, pour en acquérir une autre standard qui ne me plairait pas. L’aspect de la mienne n’est pas démodé et ne date pas. Rien n’indique qu’elle a été fabriquée en 1933.

 

D’ailleurs, à cette époque, M Notin en avait construit 2 ou 3 dans la forme traditionnelle des forains. La mienne a été sa première caravane camping. J’ai insisté pour la création et l’imposition de lanterneaux, en indiquant qu’en Orient, où j’ai longtemps vécu, les wagons de chemin de fer étaient tous dotés de lanterneaux, afin de favoriser largement l’aération, qui en effet rafraîchissait considérablement l’intérieur. Depuis M Notin les a adoptés définitivement. Ils sont même devenu le signe recognitif de sa marque.

 

Je vous adresse une photo représentant ma caravane « Villula », au sommet de la colline de Vézelay, en Bourgogne, en 1961. Sa devise pourrait être « born in 1933, still going strong »! Vous pouvez la reproduire comme spécimen et témoin d’une caravane produite en 1933 ! Qui dit mieux ?

 

Je tiens à proclamer que j’ai horreur des rallyes, et ne crois pas être le seul. Je n’y participe jamais. Je pratique le caravaning sauvage. En caravaning, c’est le trajet, le mouvement qui me séduisent.
Vous devriez créer une rubrique spéciale signalant les endroits sauvages mais des accessibles, où l’on ne verrait pas beaucoupde « m’as-tu-vu ?.

R. Martin

40 rue de Verdi à Nice

 

En 1933, les frères Notin créent une caravane de tourisme à la demande d’un avocat de Nice. Ce modèle s’écarte de la roulotte grâce à sa porte latérale et non arrière, tout comme elle adopte des lanterneaux, vecteurs de lumière et d’air frais.

 

En 1934, Joseph Notin rachète l’atelier à son frère et se consacre à la remorque de camping.

 

 

Au milieu des années 60, Notin sort ce modèle curieusement plus cubique, une Astrée. Cette gamme se décompose en trois modèles légers conçus pour être tracté par des petites cylindrées : 3 lanterneaux ont été positionnés dans le sens de la largeur du toit rappelant un des signes recognitifs de la marque .

 

 

C’est le premier constructeur à exposer à la foire de Paris en 1935. Les caravanes Notin adoptent une forme ovoïde à panneaux latéraux plats, glaces descendantes, volets roulants.

 

La Guerre 39-45 entraîne des réorientions de production comme pour beaucoup d’usines. L’heure n’est plus au tourisme et la marque répond aux commandes de l’Etat pour construire des caravanes de travaux publics, radiologie, radiodiffusion, des remorques agraires et des gazogènes.

 

Après guerre, le tourisme reprend et Joseph Notin construit son premier camping car

 

 

Les Notin sont remarquables par leur qualité de finition et séduisent une clientèle aisée, constituée de professions libérales, Haut fonctionnaires … Elles sont comme l’affirment certaines publicités d’époque les caravanes de l’élite. Les plans et équipements sont réalisés à la demande de l’acheteur qui peut suivre la construction de sa caravane.

 

Elles adoptent pour noms Chaumière, Résidence, Corvette ou encore Goëlette et Hirondelle.

 

 

A partir de 1958, elles sont équipées du freinage hydrakup dont la marque est importateur exclusif.

 

Le confort est l’idée fixe de Notin qui dépose différents brevets pour ces réalisations comme le lit commode en mars 1959.

 

Le fondateur de la marque décède en 1959, à l’âge de 56 ans et même si la succession est houleuse, la marque reste familiale jusqu’en 1969 où Madame Coursin-Notin est contrainte de quitter l’entreprise.

 

En 1970, une Notin sur deux est un camping-car. La marque cherche à deux reprises à produire des caravanes meilleur marché ( l’Astrée et la Notin 2000 ) puis l’usine est donnée en gérance en 1978.

 

Depuis 1990, elle ne produit plus que des camping-cars.

 

Sources:

– article écrit par Pierre Loth

-Bruno Leroux et Maurice Girard, « Caravanes de chez nous », Ed. MDM, 1998
– Sylvie et Franck Méneret, « Caravanes de France et d’ailleurs 1920-1960 », E-T-A-I

contactrccf@laposte.net

Review overview
Pas de commentaires

Désolé, le formulaire de commentaire est fermé.